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Écoute n°15 : L’hiver - Les quatre saisons - Vivaldi - 1720

Publication : (actualisé le ) par Monsieur SUDRE-ROUFFAUX - CM2A - 2022-2023

L’hiver (2ème mouvement, Largo)
(Concerto, extrait des Quatre Saisons A.Vivaldi)

Vers 1720 vivait à Venise un prêtre-musicien, à la fois violo­niste virtuose, compositeur et impresario, que la couleur de sa chevelure avait fait surnommer Il Prete Rosso, « Le Prêtre Roux », et que ses crises d’asthme empêchaient de dire la messe : c’était Antonio VIVALDI.

Venise était en ce temps-là la patrie de la musique instru­mentale, surtout celle destinée aux cordes. Le concerto pour soliste et orchestre était alors la forme musicale la plus « moderne » : par l’émergence du violon principal dans le concerto grosso, ce dernier devenait un « concerto pour violon et orchestre ».

Mais de nombreux autres instruments vinrent bientôt relayer le violon en tant que soliste (la flûte, le hautbois, la trompette, le violoncelle,...), tandis que « l’orchestre » (l’ancien ripieno) restait toujours formé d’instruments à cordes.

Pour écouter le morceau
Cliquez sur le lecteur

 Qu’entendons-nous ?

 Le deuxième des trois mouvements du concerto. Mouvement très lent au
caractère mélancolique
 Le violon soliste joue la mélodie du thème
 Les violons de l’orchestre à cordes jouent avec la technique du pizzicato
(les cordes sont pincées) : ils évoquent les pluies fréquentes et la neige.
 Altos et violoncelles jouent de longues notes tenues. Le clavecin soutient
l’orchestre (basse continue).

 Sonnet :L’Inverno.

(en gras, le quatrain attribué au largo.)

Aggiacciato tremar tra nevi algenti
al Severo Spirar d’orrido Vento,
correr battendo i piedi ogni momento ;
e per sovèrchio gel battere i denti ;

Passar al foco i di’ quieti e contenti
Mentre la pioggia fuor bagna ben cento
Caminar sopra ‘l giaccio, e à passo lento
per timor di cader girsene intenti.

Già forte, sdruzzolar, cader à terra
Di nuovo ir sopra‘l giaccio e correr forte
Sin ch’il giaccio si rompe, e si disserra ;

sentir uscir dalle ferrate porte
Sirocco, Borea e tutti i Venti in guerra.
Quest’è l’verno, mà tal, che gioja apporte.

L’Hiver.

Trembler violemment dans la neige étincelante,
au souffle rude d’un vent terrible,
Courir, taper des pieds à tout moment
Et, dans l’excessive froidure, claquer des dents ;

Passer auprès du feu des jours calmes et contents,
Alors que la pluie, dehors, verse à torrents ;
Marcher sur la glace, à pas lents,
De peur de tomber, contourner,

Marcher bravement, tomber à terre,
se relever sur la glace et courir vite
Avant que le glace se rompe et se disloque.

Sentir passer, à travers le porte ferrée,
Sirocco et Borée, et tous les Vents en guerre.
Ainsi est l’hiver, mais, tel qu’il est, il apporte ses joies.

 Prolongement :

Chanson pour les enfants
l’hiver de J. Prévert

Dans la nuit de l’hiver
Galope un grand homme blanc
Dans la nuit de l’hiver
Galope un grand homme blanc
C’est un bonhomme de neige
Avec une pipe en bois,
Un grand bonhomme de neige
Poursuivi par le froid.
Il arrive au village.
Voyant de la lumière

Le voilà rassuré.
Dans une petite maison
Il entre sans frapper ;
Et pour se réchauffer,
S’assoit sur le poêle rouge,
Et d’un coup disparaît.
Ne laissant que sa pipe
Au milieu d’une flaque d’eau,
Ne laissant que sa pipe,
Et puis son vieux chapeau.

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